Les avantages et risques de la cohabitation
Le mouvement de désinstitutionnalisation a marqué ces dernières
décennies l'ensemble des politiques sanitaires et sociales en
France. Les personnes en souffrance psychique dont les troubles sont
stabilisés ne séjournent pas à l'hôpital qui ne gère plus que
les périodes de crise.
L'autonomisation sociale et socio-professionnelle revendiquée par la
notion d'empowerment, la reprise en main de son projet de vie
propre à la notion plus récente de rétablissement
s'inscrivent dans ce courant.
Nous ne dresserons pas le tableau détaillé des diverses situations
envisageables dont la totale indépendance, mais nous retiendrons que
si des structures d'accueil et des formes d'accompagnements existent,
parmi les modalités de vie rencontrées, le soutien apporté par la
famille et notamment par les parents de l'adulte reste fréquent. La
cohabitation entre générations d'adultes paraît naturelle en terme
de solidarité familiale. L'aide familiale, au-delà de l'offre de
logement, consiste en soutien affectif, matériel et financier.
Or les interactions familiales peuvent être perturbées par les
conséquences de cette cohabitation. De part et d'autre, elle peut
être vécue comme une contrainte, un choix par défaut.
Quoi qu'il en soit, chacun va devoir s'adapter et faire avec les
nouvelles implications relatives à la situation qui peut bouleverser
les modes de vie de chaque protagoniste.
Pour chaque partie il va falloir faire des compromis, négocier, face
aux difficultés qui immanquablement surviendront.
Il arrive parfois que des blocages, des incompréhensions
persistantes, des dialogues impossibles génèrent un état
conflictuel source de malaise et de découragement pour l'ensemble du
groupe familial incapable de dépasser les problèmes. La présence
d'agressivité verbale fragilisant la relation entre les membres de
la maisonnée, la situation s'englue.
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non libre de droit |
Avoir recours au service d'un tiers dans la perspective de dépasser
le conflit, tel est l'enjeu de la Médiation Familiale. S'investir
ensemble dans un processus de médiation familiale conventionnelle
(de la propre initiative des personnes concernées) revient à se
donner la liberté de faire évoluer les désaccords en s'entendant
sur les moyens à mettre en œuvre pour rendre la cohabitation
tolérable, et si possible bénéfique pour tous.
La médiation familiale est fréquemment présentée dans
l'accompagnement de couples parentaux séparés ou en cours de
séparation souhaitant s'accorder sur l'éducation de leurs enfants.
Toutefois elle s'applique a bien d'autres cas, et ces derniers temps
a été mis en avant la pertinence de son offre dans des cas tels
que les conflits de successions, les choix de vie d'une personne âgée
en perte d'autonomie, les difficultés de relation entre adolescent
et parent, la restauration de liens après une rupture avec un parent
ou un enfant, les difficultés de cohabitation
intergénérationnelle...
Avant de préciser ce qu'elle est, arrêtons nous sur ce qu'elle
n'est pas et ne fera pas : elle n'est pas un espace thérapeutique,
ni de conseil ou de défense.
Le médiateur familial, diplômé d'état, recevra les membres de la
famille volontaires dans un cabinet libéral ou au sein d'une
association pour les aider à faire circuler équitablement la parole
entre eux.
Il est un tiers neutre (non-jugeant) et impartial c'est-à-dire qui
ne prendra pas le parti de l'un au détriment de l'autre, respectueux
de la confidentialité des échanges.
Il reviendra aux personnes de s'investir dans la recherche de
solutions mutuellement acceptables pour se protéger du risque de
conflit à l'avenir.
Plusieurs séances seront nécessaires, sachant qu'une séance
d'information préalable prise en charge peut être proposée en association conventionnée avant tout engagement. Toujours dans le cadre associatif, et selon les règles des cabinets, le coût des
séances est basé sur les revenus de chacun (allant de 2 € à 131
€ selon le barème de la CNAF).
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